Développement rédigé par Florian Vidal. (Juin 2018)
La région de Barents constitue un exemple unique dans l’espace européen dans la construction d’une interface unique et active entre l’espace post-soviétique et l’Europe de l’Ouest. L’initiative de créer une nouvelle dynamique et de rompre de manière définitive la période de la Guerre froide est impulsée par la Norvège. Pour les autorités norvégiennes, la chute du rideau de fer est l’occasion de renouer avec une dynamique historique qui s’inscrit dans un temps long pour la région de Barents.
La Déclaration de Kirkenes du 11 janvier 1993 représente indéniablement la base constitutive amorçant le dialogue interrégional incorporant activement la Norvège et la Russie. En effet, selon l’esprit de cette déclaration, les États de la région s’engagent à permettre et à encourager le renforcement des liens de la communauté régionale comme le suggère son introduction :
« Les participants ont exprimé leur désir de soutenir les aspirations de longue date des peuples de la région euro-arctique de Barents pour l’amitié et la coopération, et ont souligné l’importance fondamentale des changements historiques causés par la fin de la confrontation idéologique et militaire en Europe. »[1]
Sans équivoque, cette région de l’espace arctique est témoin d’un processus mêlant harmonisation juridique et interdépendance économique. Il s’agit, d’une part, d’accroître les liens institutionnels permettant la mise en œuvre de ce processus, et d’autre part, la possibilité d’une interaction grandissante entre les populations consolide cette orientation stratégique de la part des acteurs régionaux. Aussi, après 25 années de coopération, peut-on parler de succès pour la région de Barents ? Qu’en-est-il aujourd’hui dans un contexte de tensions géopolitiques entre les pays occidentaux et la Russie ?
Tout d’abord, nous allons identifier les éléments qui ont permis le succès de cette coopération, mettant en lumière spécifiquement la dynamique entre la Norvège et la Russie. Ensuite, l’annexion de la Crimée par la Fédération de Russie, au printemps 2014, constitue indiscutablement une rupture dans ce processus de coopération. Enfin, il s’agit de définir à partir de cette conjoncture les possibles perspectives régionales.
A.– 1993-2013 : Une coopération fructueuse
Première pierre d’un édifice intergouvernemental et institutionnel complexe, la Déclaration de Kirkenes[2] jette les bases d’une coopération rassemblant la Finlande, la Norvège, la Russie et la Suède. De fait, dès son établissement, les États de la région se sont accordés pour renforcer leurs relations mutuelles dans de nombreuses sphères de coopération. Dans le cadre des relations russo-norvégiennes, la déclaration de Kirkenes est une étape fondamentale de ce processus coopératif.
Selon Johan Jørgen Holst (1994), alors ministre des Affaires étrangères norvégien, cette coopération s’inscrit dans l’émergence du concept de Barents. Celui-ci s’accompagne d’un élément clé qu’est la dualité[3]. En effet, toujours selon Holst, « l’interaction et la tension entre les intérêts des gouvernements régionaux et centraux dans la coopération au sein de la région ont déjà contribué à donner une impulsion au processus »[4]. À ce moment-là, Kirkenes incarne la promesse d’un renouvellement et d’une entrée dans une nouvelle phase de l’Histoire, tournant une page définitive de la division née de la période de la Guerre froide. Point d’ancrage d’une volonté politique norvégienne, le positionnement géographique de Kirkenes a été perçu comme un vecteur de centralité dans l’édification d’une coopération régionale.
Pour Iver Neumann, cette centralité dans le projet est le cœur de ce concept de la région de Barents[5] (cf. figure suivante). Profondément norvégien, ce projet rappelle que l’initiative est avant tout la leur. Comme le confie Lassi Heininen, « les Norvégiens ont procédé dès 1991 à des négociations dans l’ombre aboutissant à la Déclaration de Kirkenes »[6]. Ainsi, le gouvernement norvégien prépara ce projet dans le secret, sans coordination et communication avec les autres pays scandinaves (Finlande et Suède). Heininen ajoute que « les négociations ont été engagées par le ministère des Affaires étrangères norvégien avec l’appui opérationnel et l’architecture intellectuelle de la communauté de chercheurs comme Iver Neumann et Olav Schram Stokke »[7]. Preuve d’un réel mutisme, ces derniers ont maintenu leurs travaux dans la confidentialité, sans partager leurs avancées avec leurs collègues chercheurs des pays voisins.
- Concept de centralité de Kirkenes dans la coopération de Barents[8]
Aussi, cette ville frontalière doit incarner les trois objectifs initiaux définis par le gouvernement norvégien à savoir :
- La normalisation ;
- La stabilisation ;
- La régionalisation.
Ces trois piliers promus au début des années 1990 trouvent un relatif accomplissement dans la décennie qui suit. Tout d’abord, le processus de normalisation avec la Russie aboutit, en partie, à un allègement des procédures d’attribution des visas afin de faciliter les échanges et les contacts humains entre les deux pays. Ensuite, la stabilisation s’est traduite par l’établissement de mesures de confiance dans différents domaines, comme la coopération en matière de sécurité nucléaire. Enfin, la régionalisation est un long processus dans lequel l’intégration économique, sociale et politique de cet espace doit être sa conclusion. Aussi, si ce processus a connu des phases de progression avec la participation de l’Union européenne (UE), la Norvège et la Russie demeurent aux marches de l’UE.
Depuis 25 ans, la région de Barents expérimente un processus juridique unique qui tend vers un renforcement des échanges de part et d’autre des espaces frontaliers communs, dont celui entre la Norvège et la Russie. Ce processus se traduit en particulier par la mise en œuvre d’accords-cadres visant à renforcer les moyens de coopération existants entre les deux pays. De ce fait, la coopération interétatique a vu l’édification d’une gouvernance régionale complexe avec des mécanismes élaborés en ce sens (cf. figure suivante). Ainsi, plusieurs platesformes intergouvernementales sont progressivement établies et s’organisent initialement autour du Conseil euro-arctique de Barents (BEAC).
- Organisation du régime de gouvernance de la région de Barents[9]
Parallèlement, le Conseil régional de Barents (BRC) a été établi le 11 janvier 1993, aux côtés du BEAC. Ce second organe constitue un second pilier en matière de gouvernance permettant de renforcer les sphères de coopération à l’échelle locale. Les parties signataires se sont engagées, notamment, à prendre les résolutions par voie de consensus et déterminer les plans de manière annuelle et d’y adjoindre un budget pour la coopération régionale[10]. Selon les termes du Protocole d’accord sur le statut des rencontres du Conseil régional de Barents :
« Le Conseil régional est composé des responsables des Conseils des Comtés de la Région de Barents (Fylkeskommune, Oblast et Lan). En outre, un représentant conjoint désigné par les organes sámi de la région élu au suffrage universel sera également présent. »[11]
La coopération dans la région de Barents a progressivement atteint un niveau de complexité qui s’illustre par l’établissement de nombreux groupes de travail (cf. figure 3). Elle procède à un rapprochement des différentes autorités régionales et nationales membres de cet espace géographique et humain dans une logique d’intégration de pratiques de gouvernance commune. Ces pratiques sont encadrées sur un plan juridique par les différents accords et protocoles signés par les différentes parties engagées. Si cet encadrement opère sur un espace intergouvernemental, de nombreux aspects pratiques dans la mise en œuvre juridique s’inscrivent essentiellement par le biais d’accords bilatéraux entre les gouvernements russe et norvégien.
- Groupes de travail au sein de la coopération de Barents[12]
L’année 2010 marque un tournant dans les relations russo-norvégiennes. Alors présidée par Dmitriy Medvedev, la Russie s’accorde avec son partenaire norvégien sur la délimitation de la frontière maritime entre les deux pays. La signature de cet accord juridique bilatéral[13] le 15 septembre 2010 à Mourmansk est un succès diplomatique majeur pour la région arctique. Le succès apparaît d’autant plus retentissant qu’il a été mené dans une rigoureuse discrétion. Effectivement, seule une petite équipe de diplomates du ministère des Affaires étrangères norvégien a été impliquée dans les négociations de cet accord. Cette discrétion a été également observée du côté des autorités russes[14].
Au final, les négociations de ce litige – dans lequel la souveraineté de 175 000 km² de zone maritime était disputée entre les deux États – ont perduré plusieurs décennies. L’aboutissement du Traité de délimitation maritime et de coopération en mer de Barents et dans l’océan Arctique est la conclusion d’une longue démarche diplomatique entre les deux pays. En particulier, le Royaume de Norvège et la Fédération de Russie s’entendent le 11 juillet 2007 sur un premier accord sur la délimitation de leur frontière maritime commune dans la zone de Varangerfjord. Selon l’article 1, cet accord inclut sur cet espace la délimitation de « la mer territoriale, la zone économique exclusive, le plateau continental et les autres zones maritimes établis conformément au droit international entre la Norvège et la Fédération de Russie »[15]. Ainsi, cet accord précède le traité de 2010 entre les deux pays où la Russie désire être considérée comme un acteur international constructif et respectueux des règles[16].
En vigueur depuis le 7 juillet 2011, ledit traité déclare assurer le maintien d’une coopération approfondie et féconde entre la Norvège et la Russie dans le domaine de la pêche. Ensuite, il réglemente leur collaboration concernant l’exploitation de possibles gisements d’hydrocarbures transfrontaliers dans ces zones maritimes. Pour la partie norvégienne, ce traité est perçu comme une avancée significative dans la coopération entre les deux pays. Le Premier ministre d’alors, Jens Stoltenberg, souligne particulièrement le poids de cet événement diplomatique :
« C’est une étape historique. Le traité résout ce qui pendant plusieurs décennies est resté la question la plus importante en suspens entre la Norvège et la Russie. Nous sommes heureux d’avoir établi la frontière maritime entre la Norvège et la Russie dans la mer de Barents et dans l’océan Arctique. »[17]
Dans l’histoire contemporaine des deux pays, cet accord diplomatique est un succès incontestable pour l’affirmation d’un espace de coopération dans la région de Barents. Cette phase ascensionnelle dans les relations russo-norvégiennes, bâtie sur une période de 20 ans, connaît une interruption brutale à l’occasion de la crise ukrainienne au tournant de l’année 2013-2014.
B.– 2014 : Rupture d’une dynamique
En effet, l’annexion de la Crimée par la Fédération de Russie, en mars 2014, a été l’occasion d’une rupture géopolitique entre Moscou et les pays occidentaux. La mise en place de sanctions financières et économiques par les États-Unis, d’une part, et l’Union européenne, d’autre part, a entrouvert une nouvelle dynamique géopolitique. Même si la région arctique est apparue globalement épargnée de ces tensions entre la Russie et l’Occident, à une échelle infrarégionale, ces tensions ont nettement influencé cette dynamique. Plus particulièrement, les relations russo-norvégiennes sont entrées dans une nouvelle phase, plus incertaine. Aussi, pour la région de Barents, la tension est perceptible sur le plan militaire particulièrement.
Par le passé et de manière notable, la Norvège et la Russie ont entretenu des liens limités en matière de coopération militaire. Ceux-ci se sont notamment traduits par des visites réciproques de militaires et hauts-gradés des deux pays ainsi que par des exercices conjoints occasionnels. Instauré en 1994, le programme « Pomor » s’est inscrit dans ce rapprochement militaire entre les deux pays dans la région de Barents. Cet exercice annuel a été conçu pour assurer l’interopérabilité entre les forces navales et aériennes russes et norvégiennes. Le dernier exercice conjoint dans le cadre de ce format s’est déroulé en 2013. Cette coopération était même « assez vaste pour un membre de l’Otan »[18]. Il est remarquable de noter que la Norvège a maintenu une relative distance en matière de démonstration militaire à l’égard de l’URSS durant la Guerre froide. Expression d’un pragmatisme, voire d’une politique de sagesse, la Norvège n’a pas opéré d’exercices militaires à la frontière du voisin soviétique.
Cette politique a été maintenue après la fin de la Guerre froide dans un contexte de détente militaire dans la zone. Or, depuis 2014, ces liens militaires ont été suspendus. Parmi les mesures prises, les échanges et visites de gradés militaires ont été suspendus. Autre mesure, la Norvège entend réaffirmer son alliance avec les pays alliés de l’Otan. En effet, le gouvernement norvégien a autorisé, en mars 2015, à procéder à des exercices militaires à grande échelle dans la région du Finnmark, territoire situé sur la frontière russo-norvégienne. Ces manœuvres militaires ont été renouvelées dans le Finnmark en 2017[19]. Selon Stratfor, société privée d’analyse et de renseignement américaine basée au Texas, les autorités russes ont pris note que l’évolution de la doctrine militaire de la Norvège envers la Russie traverse une phase de transformation directement liée à la politique de militarisation mener par la Russie en Arctique[20].
Ce virage a pris une nouvelle dimension avec le déploiement d’une unité de la marine en rotation pour l’année 2017, puis prolongée en 2018. Celle-ci est composée de 330 hommes à Værnes, dans le comté du Sør-Trøndelag, au centre de la Norvège[21]. Le 12 juin 2018, le ministère de la Défense norvégien annonce que cette rotation est prolongée pour cinq ans et compterait jusqu’à 700 soldats, avec une réévaluation de la situation à la fin de l’année 2022[22]. Dans ce nouvel accord, une partie des soldats américains doit être déployée à Setermoen, dans le comté de Troms. Face à ce développement, la Russie estime « que les actions de la direction actuelle norvégienne minent la crédibilité et la prévisibilité dans les relations bilatérales, contrairement aux assurances antérieures »[23]. Pour la partie russe, ce déploiement constitue un poste avancé en vue d’une édification d’une infrastructure militaire plus importante à sa frontière. Dans le même temps, la Flotte du Nord, basée dans la péninsule de Kola, a vu un accroissement de ses activités. Ces dernières années, la reprise et l’augmentation des vols des bombardiers stratégiques russes (type Tu-160, Tu-22M), le long des côtes norvégiennes, accentuent les tensions entre les deux pays. De fait, la mer de Barents est redevenue un point de tension géostratégique entre la Russie et les pays membres de l’Otan. Il s’agit là incontestablement d’une résurrection d’une architecture sécuritaire de la période de la Guerre froide.
Malgré cela, les coopérations pratiques entre les Norvégiens et les Russes demeurent. En particulier, les exercices de recherche et de sauvetage (SAR) se déroulent de manière favorable dans une relative bonne entente[24]. En juin 2018, les garde-côtes norvégiens et russes ont procédé à des exercices conjoints en mer de Barents. Exercice annuel, il s’agit désormais de la seule plate-forme d’interaction et de coordination entre les forces norvégiennes et russes. Ces exercices leur permettent d’effectuer des simulations sur des situations envisageables et réalistes comme le sauvetage de personnes en mer. En cela, cet exemple démontre une nouvelle fois la capacité des Norvégiens et des Russes a dépassé les tensions globales des enjeux de coopération de proximité.
C.– Quel avenir pour la coopération de Barents ?
Cette solidité des liens de coopération consolidés depuis 25 ans tend à prémunir l’espace de Barents des aléas politiques entre les parties en question. Aileen Espiritu, chercheuse à l’Institut de Barents, situé à Kirkenes, estime que « ces mécanismes d’échange nous conduisent à trouver des synergies et des points communs au-delà des frontières, malgré des sanctions et des enjeux politiques élevés ». Bien que le refroidissement diplomatique entre la Russie et les pays occidentaux soit constaté, « la coopération entre les personnes et entre les organisations en Russie et en Europe du Nord doit continuer à capitaliser sur les forces et les fondations durables qui ont été construites depuis le début des années 1990 »[25]. Les tensions diplomatiques n’ont pas de manière pratique affecté la dynamique locale, née à partir de 1993.
Fondatrices de cette coopération régionale, la Russie et la Norvège ont démontré leur engagement à préserver cet espace de coopération à l’abri des turbulences géopolitiques. Ainsi Rune Rafaelsen, actuel maire de Sør-Varanger et ancien responsable du Secrétariat norvégien de Barents (2003-2015), précise que le consensus traduit parfaitement l’esprit de la coopération de Barents. Ce consensus libère une dynamique qui part de la base pour aller vers le haut. En outre, il rappelle que le dialogue dans cet espace a été maintenu tout au long de la Guerre froide[26]. Cette continuité explique la stabilité de cet ensemble géopolitique mais également la capacité des acteurs présents à prolonger et promouvoir ce dialogue. De nouveau, cet esprit est remarquablement souligné dans la déclaration conjointe à l’occasion de la XVIe session du Conseil euro-arctique de Barents des 18 et 19 octobre 2017 sous la présidence de la Fédération de Russie. Le point 5 de la déclaration commune spécifie le fondement de la coopération dans la région :
« Le Conseil souligne l’importance de la coopération de la société civile, de la coopération et des contacts interpersonnels, et soutient la participation active d’organisations non gouvernementales dans les domaines pertinents de la coopération de Barents. »[27]
La déclaration de Kirkenes en 1993 a jeté les bases d’une dynamique et d’une construction durable d’un schéma de coopération sophistiqué entre les pays membres. Se prolongeant ces 25 dernières années, l’esprit de Barents demeure et résiste aux aléas géopolitiques. La Russie et la Norvège ont poursuivi cette œuvre de coopération dans de nombreux domaines (science, éducation, culture, etc.) où les populations locales sont au centre de cette sémantique politique et géographique. La solidité de cette gouvernance régionale est soumise, toutefois, à des éléments de perturbations qui la mettent à l’épreuve. Si la confiance entre Oslo et Moscou est indubitablement entamée, suite à l’épreuve de la crise ukrainienne, il n’en demeure pas moins que l’esprit de cette coopération à l’échelle locale, loin des tumultes géopolitiques, résiste.
Sources :
Communiqué de presse du Bureau du Premier ministre norvégien, « Treaty on maritime delimitation and cooperation in the Barents Sea and the Arctic Ocean signed today », No.118/10, 15 septembre 2010. Disponible sur : https://www.regjeringen.no/en/aktuelt/treaty/id614254/ (consulté le 14 novembre 2014)
Communiqué officiel du Ministère de la Défense norvégien, « Joint Viking 2017 », Oslo: Forsvaret, 7 mars 2017. Disponible sur : https://forsvaret.no/en/exercise-and-operations/exercises/joint-viking (consulté le 25 juin 2018).
Communiqué de presse du ministère de la Défense du Royaume de Norvège, « Det amerikanske marinekorpsets øving og trening i Norge », Oslo : Forsvarsdepartementet, 12 juin 2018. Disponible sur : https://www.regjeringen.no/no/aktuelt/det-amerikanske-marinekorpsets-oving-og-trening-i-norge/id2604216/ (consulté le 15 juin 2018).
Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, « Brifing oficial’nogo predstavitelâ MID Rossii, M.V. Zaharovoj, Moskva, 15 iûnâ 2018 goda », Moscou : MID, 15 juin 2018. Disponible sur: http://www.mid.ru/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3260571#14 (consulté le 19 juin 2018).
Déclaration officielle des ministres des Affaires étrangères des États de la région de Barents, Declaration Cooperation in the Barents EuroArctic Region Conference of Foreign Ministers in Kirkenes, Kirkenes: BEAC, 11 janvier 1993, 5 p.
Déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères du Conseil de Barents Euro-Arctique, XVI Session of the Barents Euro-Arctic Council Joint Declaration, Arkhangelsk: BEAC, 19 octobre 2017, 7 p.
Espiritu (Aileen Aseron), « Moving forward: Strengthening cooperation in today’s Barents Region », Barents Studies: Peoples, Economies and Politics, Vol.1:3, 2015, pp.7-11
Moe (Arild), Fjærtoft (Daniel), Øverland (Indra), « Space and timing: why was the Barents Sea delimitation dispute resolved in 2010? », Polar Geography, Vol.34, No.3, Septembre 2011, pp.145-162.
Protocole d’accord entre les huit représentants de conseils régionaux de Finlande, Norvège, Russie et Suède, Protocol Agreement from the Statutory Meeting of the Regional Council of the Barents Region (The Euro-Arctic Region), Kirkenes: Co-operation in the Barents Euro-Arctic Region Conference of Foreign Ministers, 11 janvier 1993, 2 p.
Rafaelsen (Rune), « Perspective in the Barents region and future of the cooperation », Calotte Academy 2017 [Séminaire scientifique], Kirkenes, 2 juin 2017.
Schram Stokke (Olav), Tunander (Ola) (Eds.), The Barents Region. Cooperation in Arctic Europe, Oslo: FNI/PRIO, 1994, 240 p.
Note d’évaluation de la société STRATFOR, « Russia’s Plans for Arctic Supremacy », Austin: Strategic Forecasting, Inc., 15 janvier 2015. Disponible sur : https://www.stratfor.com/analysis/russias-plans-arctic-supremacy (consulté le 20 juin 2018).
Royaume de Norvège et Fédération de Russie, Agreement between the Russian Federation and the Kingdom of Norway on the Maritime Delimitation in the Varangerfjord area, 11 juillet 2007. Disponible sur: http://www.un.org/Depts/los/doalos_publications/LOSBulletins/bulletinpdf/bulletin67e.pdf (consulté le 10 mars 2014).
Royaume de Norvège et Fédération de Russie, Treaty between the Kingdom of Norway and the Russian Federation Concerning Maritime Delimitation and Cooperation in the Barents Sea and the Arctic Ocean, 15 septembre 2010. Disponible sur : www.regjeringen.no/upload/UD/Vedlegg/Folkerett/avtale_engelsk.pdf (consulté le 10 avril 2014).
Entretiens :
Entretien avec Kristian Åtland réalisé le 17 janvier 2018 à Kjeller (Norvège).
Iver Neumann, chercheur au NUPI, entretien réalisé le 16 janvier à Oslo (Norvège).
Discussion avec Lassi Heininen, professeur à l’Université du Lapland (Finlande) discussions le 1er février 2018 à Lausanne (Suisse).
Entretien avec Thomas Nilsen, rédacteur au journal The Independent Barents Observer, réalisé le 7 juin 2018 à Kirkenes (Norvège).
Sitographie :
Conseil euro-arctique de Barents : www.barentscooperation.org
Secrétariat international de Barents : https://www.barentscooperation.org/en/About/International-Barents-Secretariat
Secrétariat norvégien de Barents : www.barents.no
Notes :
[1] Déclaration officielle des ministres des Affaires étrangères des États de la région de Barents, Declaration Cooperation in the Barents EuroArctic Region Conference of Foreign Ministers in Kirkenes, Kirkenes: BEAC, 11 janvier 1993, p. 1.
[2] Kirkenes, commune norvégienne de plus de 3 500 habitants, est au cœur de la coopération transfrontalière entre les deux pays depuis 25 ans. Située à 15 kilomètres du passage frontalier russo-norvégien, Kirkenes est une ancienne ville minière, devenant un véritable point d’ancrage.
[3] Holst (Johan Jørgen), « The Barents Region: Institutions, Cooperation and Prospects », in Schram Stokke (Olav), Tunander (Ola) (Eds.), The Barents Region. Cooperation in Arctic Europe, Oslo: FNI/PRIO, 1994, p. 11.
[4] Ibid. Citation originale : « The interplay and tension between regional and central government interests in cooperation in the region have already helped to give impetus to the process. »
[5] Iver Neumann, entretien réalisé le 16 janvier à Oslo (Norvège).
[6] Discussion avec Lassi Heininen, discussions le 1er février 2018 à Lausanne (Suisse).
[7] Ibid.
[8] Cartographie réalisée par l’auteur.
[9] Réalisation de l’auteur à partir des éléments fournis par le Conseil euro-arctique de Barents. Disponible sur : www.barentscooperation.org.
[10] Les représentants des comités régionaux de la région de Barents se composaient de huit signataires au moment de la constitution du conseil régional : l’oblast d’Archangelsk (Russie), le comté du Finnmark (Norvège), le comté du Lapland (Finlande), l’oblast Mourmansk (Russie), le comté du Nordland (Norvège), le comté de Norrbotten (Suède), le Conseil des Sami et le comté de Troms (Norvège).
[11] Protocole d’accord entre les huit représentants de conseils régionaux de Finlande, Norvège, Russie et Suède, Protocol Agreement from the Statutory Meeting of the Regional Council of the Barents Region (The Euro-Arctic Region), Kirkenes: Co-operation in the Barents Euro-Arctic Region Conference of Foreign Ministers, 11 janvier 1993, p. 1. Citation originale : « The Regional Council consists of the leaders of the County Councils (Fylkeskommune, Oblast and Lan) in the Barents Region. In addition, a joint representative appointed by the popularly elected Sami bodies of the Region will attend. »
[12] Réalisation de l’auteur à partir des éléments fournis par le Conseil de Barents Euro-Arctique. Disponible sur : www.barentscooperation.org.
[13] Royaume de Norvège et Fédération de Russie, Treaty between the Kingdom of Norway and the Russian Federation Concerning Maritime Delimitation and Cooperation in the Barents Sea and the Arctic Ocean, 15 septembre 2010. Disponible sur : www.regjeringen.no/upload/UD/Vedlegg/Folkerett/avtale_engelsk.pdf (consulté le 10 avril 2014).
[14] Moe (Arild), Fjærtoft (Daniel), Øverland (Indra), « Space and timing: why was the Barents Sea delimitation dispute resolved in 2010? », Polar Geography, Vol.34, No.3, Septembre 2011, p. 145.
[15] Royaume de Norvège et Fédération de Russie, Agreement between the Russian Federation and the Kingdom of Norway on the Maritime Delimitation in the Varangerfjord area, 11 juillet 2007. Disponible sur : http://www.un.org/Depts/los/doalos_publications/LOSBulletins/bulletinpdf/bulletin67e.pdf (consulté le 10 mars 2014).
[16] Moe (Arild) et al., « Space and timing… », op. cit., p. 158.
[17] Communiqué de presse du Bureau du Premier ministre norvégien, « Treaty on maritime delimitation and cooperation in the Barents Sea and the Arctic Ocean signed today », No.118/10, 15 septembre 2010. Disponible sur : https://www.regjeringen.no/en/aktuelt/treaty/id614254/ (consulté le 14 novembre 2014)
Citation originale: « This is a historic milestone. The treaty resolves what for several decades remained the most important outstanding issue between Norway and Russia. We are pleased that we have now established the maritime boundary between Norway and Russia in the Barents Sea and the Arctic Ocean. »
[18] Entretien avec Kristian Åtland réalisé le 17 janvier 2018 à Kjeller (Norvège).
[19] Communiqué officiel du Ministère de la Défense norvégien, « Joint Viking 2017 », Oslo: Forsvaret, 7 mars 2017. Disponible sur : https://forsvaret.no/en/exercise-and-operations/exercises/joint-viking (consulté le 25 juin 2018).
[20] Note d’évaluation de la société STRATFOR, « Russia’s Plans for Arctic Supremacy », Austin: Strategic Forecasting, Inc., 15 janvier 2015. Disponible sur : https://www.stratfor.com/analysis/russias-plans-arctic-supremacy (consulté le 20 juin 2018).
[21] Communiqué des Forces armées norvégiennes, « US Marines to train and exercise in Norway », Oslo : Forsvaret, 25 octobre 2016. Disponible sur : https://forsvaret.no/en/newsroom/news-stories/us-marines-to-train-and-exercise-in-norway (consulté le 10 septembre 2017).
[22] Communiqué de presse du ministère de la Défense du Royaume de Norvège, «Det amerikanske marinekorpsets øving og trening i Norge», Oslo : Forsvarsdepartementet, 12 juin 2018. Disponible sur: https://www.regjeringen.no/no/aktuelt/det-amerikanske-marinekorpsets-oving-og-trening-i-norge/id2604216/ (consulté le 15 juin 2018).
[23] Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, « Brifing oficial’nogo predstavitelâ MID Rossii, M.V. Zaharovoj, Moskva, 15 iûnâ 2018 goda », Moscou : MID, 15 juin 2018. Disponible sur : http://www.mid.ru/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/ content/id/3260571#14 (consulté le 19 juin 2018). Citation originale: « (…) что действия нынешнего норвежского руководства подрывают доверие и предсказуемость в двусторонних отношениях, противоречат дававшимся ранее заверениям (…). »
[24] Entretien avec Thomas Nilsen, rédacteur au journal The Independent Barents Observer, réalisé le 7 juin 2018 à Kirkenes (Norvège).
[25] Espiritu (Aileen Aseron), « Moving forward: Strengthening cooperation in today’s Barents Region », Barents Studies: Peoples, Economies and Politics, Vol.1:3, 2015, p. 8. Citation originale : « These mechanisms of exchange lead us to find synergies and commonalities across borders despite sanctions and high stakes politics. The cooperation between people and among organizations in Russia and Northern Europe must continue to capitalize on the strengths and the enduring foundations that have been built since the early 1990s. »
[26] Rafaelsen (Rune), « Perspective in the Barents region and future of the cooperation », Calotte Academy 2017 [Séminaire scientifique], Kirkenes, 2 juin 2017.
[27] Déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères du Conseil de Barents Euro-Arctique, XVI Session of the Barents Euro-Arctic Council Joint Declaration, Arkhangelsk: BEAC, 19 octobre 2017, p. 2.
Citation originale: « The Council underlines the importance of civil society cooperation, cultural cooperation and people-to-people contacts, and supports active involvement of non-governmental organizations in relevant fields of Barents cooperation. »