La faillite de Wow Air porte un coup sévère à l’économie islandaise
La faillite de Wow Air, annoncée le 28 mars 2019, a porté un coup sévère à l’économie islandaise, poussant la banque centrale à baisser son taux d’intérêt à 4% et à réviser le taux de croissance à 0,4% au lieu des 1,8% prévu.
Le 28 mars 2019, la compagnie aérienne Wow Air a déclaré faillite, portant un coup sévère à l’ensemble de l’économie islandaise. Pour faire face, la banque centrale a baissé son taux d’intérêt de moitié (à 4%) et a annoncé une baisse de croissance de 1,8% à 0,4% pour 2019. La couronne islandaise a, quant à elle, reculé de 0,6% (138,7 pour un euro) et une baisse de 3,7% est prévue pour cette année. Le taux de chômage a également été réévalué de 3,1% à 3,9%. Fondée en 2011, Wow Air avait joué un rôle majeur pour sortir l’Islande de la crise économique de 2008. Wow Air n’a pas pu faire face aux fluctuations des prix du pétrole et à un marché des vols low-costs saturé.
Le futur port en eaux profondes à Finnafjord pensé comme un hub de transit pour la Route Maritime Nord
Pensé comme un hub de transit pour les navires naviguant vers ou depuis la Route Maritime Nord, la construction du port en eaux profondes de Finnafjord débutera entre 2021 et 2023
Le 11 avril 2019, un accord est signé entre l’opérateur portuaire allemand Bremenport (66%), la société islandaise ELFA (26%), et les deux communautés locales concernées par ce projet, Vopnafjarðarhreppur (4%) et Langanesbyggð (4%). Cet accord a créé la société de développement du port de Finnafjord (Finnafjord Port Development Company – FFPD). Situé dans des eaux calmes et libres de glace toute l’année, ce port de transit bénéficiera d’une profondeur de 25 à 70 mètres. Au total, il sera constitué de 6 km de quais et de 1 200 hectares de développement industriel. Le projet comprend la construction d’un port et d’un parc industriel de grande envergure dans les domaines de la navigation, de l’industrie et des services. La construction des infrastructures nécessaires à son bon fonctionnement (routes, électricité, eau) est également prévue – avec un accent mis sur la production d’électricité à partir de ressources renouvelables et la production d’hydrogène. Afin d’attirer les opérateurs internationaux, la FFPD prévoit une zone exempte de droits et de tarifs douaniers. Les travaux devraient commencer entre 2021 et 2023 et devraient prendre 40 ans, bien qu’une accélération du calendrier soit envisagée compte tenu de l’augmentation du trafic maritime dans l’Arctique.
Jean-Paul Vanderlinden (CEARC), Magali Vullierme (CEARC), Michael Delaunay (CEARC).