Développement rédigé par Magali Vullierme. (Mars 2018)
Introduction
La lettre de mandat adressée par Justin Trudeau à son ministre de la Défense donne une place particulière aux autochtones. Selon ses propos, « aucune relation n’est plus importante pour moi et pour le Canada que la relation avec les peuples autochtones. Il est temps de renouveler la relation de nation à nation avec les peuples autochtones pour qu’elle soit fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat »[1].
Cette volonté a été réitérée par la politique de défense canadienne ‘Protection, Sécurité, Engagement, la politique de défense du Canada’ présentée le 7 juin 2017[2]. Au niveau national, elle rappelle les trois types de programmes nationaux de l’Armée canadienne destinés aux autochtones[3]. Le programme d’initiation au leadership à l’intention des Autochtones dure un an au sein du Collège militaire royal (CMR) du Canada. Les programmes d’instruction estivaux combinent style de vie militaire et sensibilisation culturelle (Bold Eagle, Raven, Black Bear). Enfin, le programme d’enrôlement des Autochtones des Forces armées canadiennes (FAC) de trois semaines permet d’« acquérir une expérience concrète de l’instruction, des carrières et de la vie militaires, sans l’obligation de s’enrôler dans les Forces ». Dans l’Arctique, la nouvelle politique de défense rappelle que les collectivités autochtones sont au cœur du dispositif canadien de défense. Le gouvernement souhaite « élargir et resserrer [ses] relations importantes avec ces collectivités [arctiques] notamment par l’intermédiaire des Rangers canadiens et des Rangers Juniors canadiens » et favoriser leur participation aux opérations et exercices courants[4].
Quelle est la place des patrouilles de Rangers et de Rangers Juniors canadiens dans la politique de défense canadienne pour l’Arctique ? Quels rôles jouent-elles au quotidien dans les communautés arctiques ?
Avant de présenter l’importance des patrouilles de Rangers et de Rangers Juniors canadiens pour les communautés canadiennes (1.2), nous détaillerons leurs rôles tels que décrit dans les documents officiels (1.1).
1 – Le rôle des Rangers canadiens et des Rangers Juniors canadiens dans la défense canadienne
Avant toutes choses, il est important de souligner la séparation administrative des Rangers canadiens (RC) et des Rangers Juniors canadiens (RJC). Les RC relèvent de l’Armée, tandis que les RJC font partie du personnel du Vice-chef d’état-major de la Défense. Toutefois, les RJC sont sous l’instruction, l’encadrement et la supervision des RC, et dans les faits, les patrouilles sont très liées, comme nous le verrons dans les prochains développements.
Nous présenterons dans un premier temps la structure et le mandat des Rangers canadiens (A) avant de détailler le programme des Rangers Juniors canadiens (B).
A.– Structure et mandat des Rangers canadiens
Les Rangers canadiens sont un sous-élément de l’Armée de réserve. Composés à majorité d’Autochtones, ses membres sont issus des peuples des Premières Nations, Métis ou Inuit.
À ce jour, les Rangers sont plus ou moins 5 000, répartis en 200 patrouilles et cinq Groupe de Patrouilles des Rangers Canadiens (GPRC)[5]. Placés sous la responsabilité de l’Autorité Nationale des Rangers Canadiens, ces GPRC sont responsables d’une zone géographique précise[6]. Comme le montre la carte, ils couvrent l’ensemble du territoire canadien à l’exception de la Nouvelle-Écosse, de l’île du Prince Édouard et du Nouveau Brunswick. Ils sont répartis comme suit :
1 GPRC : Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut
2 GPRC : Nord-du-Québec
3 GPRC : Ontario
4 GPRC : Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan et Manitoba
5 GPRC : Terre-Neuve et Labrador
Hormis les différences propres aux territoires couverts (climat, peuples autochtones, géographie), des différences de statuts existent entre les GRPC. Si l’on se concentre sur les GPRC couvrant les territoires arctiques, notamment le 1 GRPC et le 2 GPRC, le statut des instructeurs n’est pas le même. En effet, les instructeurs du 1 GPRC sont des militaires de l’armée régulière ; partant, ils sont postés dans les communautés arctiques, généralement pour trois ans. Au 2 GPRC, les instructeurs font partie de l’armée de Terre de réserve ; à ce titre, ils choisissent d’intégrer un GRPC pour travailler avec les Rangers canadiens et peuvent rester en poste pour des durées plus longues. Ceci a des conséquences au quotidien et à long terme pour les GPRC, notamment sur les liens tissés entre les autochtones et les instructeurs au sein des patrouilles.
- Carte des cinq Groupes de Patrouilles des Rangers canadiens[7].
Le mandat des Rangers canadiens est détaillé dans la Directive et ordonnance administrative de la défense 2020-2 qui s’applique aux officiers et aux militaires du rang des Forces armées canadiennes des Rangers canadiens publiée le 21 mai 2015 (ci-après, DOAD-2020)[8].
Selon la DOAD-2020, les Rangers canadiens ont pour rôle de fournir une présence des FAC dans les régions nordiques, côtières et isolées peu peuplées du Canada qui ne peuvent être prises en charge convenablement ou économiquement par d’autres éléments. Les Rangers canadiens remplissent ce rôle en fournissant des forces mobiles autonomes et dotées d’équipements légers pour soutenir les FAC dans leurs opérations de protection du territoire canadien et leurs autres opérations nationales. Appelés les « Yeux et les Oreilles » de l’Armée, les Rangers n’ont pas vocation à être mobilisés sur le front, que cela soit sur le sol canadien ou à l’étranger. Ils sont chargés de trois tâches domestiques ; elles sont détaillées ci-dessous.
Mener des opérations de protection du territoire et soutenir ces opérations
Cette tâche comprend les objectifs suivants : ‘Mener et soutenir des patrouilles de surveillance et de protection du territoire, y compris en offrant de l’instruction au Canada’, ‘Effectuer des patrouilles dans les postes du Système d’Alerte du Nord (SAN)’ ou encore, ‘Signaler les activités suspectes ou inhabituelles’. À titre d’exemple, depuis 1997, les Rangers ont relevé la présence de plusieurs sous-marins suspects[9]. Ils doivent également vérifier régulièrement que les systèmes de radars n’ont pas été endommagés par des animaux ou vandalisés.
Participer aux opérations nationales des FAC et prêter main-forte à ces opérations
Cette tâche se décline ainsi : ‘Effectuer des patrouilles du territoire canadien’, ‘Fournir des connaissances sur le milieu local et l’expertise des RC (c.-à-d. conseils et guides)’, ‘Participer à des opérations de recherche et de sauvetage’, ou encore ‘Fournir du soutien en cas de désastres naturels ou causés par l’homme et dans le cadre d’opérations humanitaires’.
Ainsi, les Rangers prennent part aux exercices et opérations militaires annuels avec l’armée régulière. Ils participent aux patrouilles d’entraînements collectifs, entraînements durant lesquels ils guident l’armée de Terre, la Marine ou l’armée de l’Air. Ces patrouilles d’entraînements collectifs sont réalisées par une ou deux patrouilles de RC[10]. La « patrouille annuelle d’élargissement de la protection du territoire », quant à elle, est une patrouille de zones reculées conduites par le 1 GPRC, sous la responsabilité de la Force Opérationnelle Interarmées du Nord (ou FOIN). Il existe également des missions où les Rangers sont mobilisés pour aider et former les soldats de l’armée régulière. Pendant ces missions, ils sont observateurs, guides et conseillers de l’Armée. Par exemple, lors de l’exercice Narwhal d’août 2004, qui s’est déroulé près de Pangnirtung (dans la péninsule « Cumberland »), l’aptitude des Rangers à survivre et à observer l’environnement arctique a été utilisée pour aider et entraîner les troupes militaires.
La plus grosse de ces opérations est l’Opération Nanook[11] qui a lieu tous les ans depuis 2007. Opération intergouvernementale, elle a pour but d’affirmer la souveraineté du Canada dans l’Arctique. Dans l’optique d’apprendre à coordonner les réponses lors d’un incident arctique[12], l’Opération Nanook est conduite par les forces canadiennes, les Rangers canadiens, la Gendarmerie Royale du Canada et la Garde côtière canadienne. Notons que le gouvernement canadien invite régulièrement les forces armées d’autres États arctiques à participer.
Enfin, les Rangers canadiens sont une source de derniers recours dans les opérations de recherche et sauvetage (RES). Par exemple, en 1999-2000, les Rangers du 1 GPRC ont effectué 164 missions volontaires de RES, une évacuation sanitaire et un sauvetage en situation d’urgence[13]. En 1999 également, 11 patrouilles (sur les 14 patrouilles du Nunavut) ont été envoyées dans le Nord du Québec à Kangiqsualujjuaq pour aider les victimes d’une avalanche. Le 2 GPRC a reçu la Mention élogieuse du Chef d’état-major de la Défense pour son rôle durant cette mission[14]. Avec le changement climatique, le risque de catastrophes naturelles et anthropogénique augmente. Ceci pourrait avoir pour conséquence de renforcer le rôle des RC dans ce type d’opérations.
Assurer une présence des FAC dans la collectivité locale
Cette tâche a deux sous-composantes : ‘Instruire, encadrer et superviser les Rangers Juniors canadiens’ ; et ‘Soutenir les activités de la collectivité locale et y participer (par exemple : Yukon Quest, la Fête du Canada, le jour du Souvenir, etc.)’. Ici, nous retrouvons la mission d’encadrement des RJC. Notons également que la présence des RC lors des parades est source de fierté pour les communautés.
Ces missions sont réaffirmées par la nouvelle politique de défense. Mais alors que la lettre de mandat prévoyait l’augmentation des effectifs des Rangers canadiens, la politique de défense ne confirme pas cette augmentation. En effet, elle prévoit d’« améliorer et augmenter l’instruction et l’efficacité des Rangers canadiens dans le but de rehausser leurs capacités fonctionnelles au sein des Forces armées canadiennes »[15].
B.– Programme des Rangers Juniors canadiens
Le programme des Rangers Juniors canadiens a été lancé en 1993 au Québec[16], lorsque le Conseil de l’Administration régionale Kativik, « préoccupé par le taux élevé de suicide et de décrochage chez les jeunes »[17], demande la mise en place d’une aide communautaire provinciale. En 1995, plusieurs communautés québécoises, dont Kuujjuaq, Puvirnituq et Salluit, organisent les premières patrouilles de Juniors. Face à leurs succès, le programme est officiellement étendu à l’ensemble du territoire en mai 1996. En 1998, les RC sont chargés d’administrer et d’animer les réunions des RJC.
Les RJC sont destinés aux 12-18 ans et structurés autour des « habilités traditionnelles », des « habilités de vie » et des « habilités des Rangers », adaptées pour préserver la spécificité de chaque communauté[18]. Dans les communautés Inuit québécoises, il s’agit souvent de l’unique structure de « divertissement » pour les jeunes. Elle est axée sur le développement de l’esprit d’équipe, le leadership, la citoyenneté, les valeurs et l’éthique tout en transmettant les connaissances traditionnelles[19]. En apprenant aux jeunes à connaître leurs points forts, à avoir confiance en eux et à se valoriser, elle contribue très fortement à leur bien-être ce que souligne la DOAD-2020 : les patrouilles améliorent « considérablement la qualité de vie des Rangers Juniors canadiens dans l’ensemble du pays, particulièrement dans les régions les plus isolées du Canada »[20]. C’est ainsi un programme essentiel pour répondre aux problèmes sociaux des communautés.
2 – L’importance des Rangers et des Rangers Juniors canadiens pour les communautés arctiques
D’après le résultat de nos recherches de doctorat[21], les patrouilles sont essentielles aux communautés pour leur rôle dans les opérations de RES sur terre, via les Rangers canadiens (A), et pour le renforcement de la sécurité humaine des Inuit (B).
A.– Les opérations de RES sur terre
Les patrouilles de Rangers sont cruciales pour les communautés car elles offrent des formations et des ressources matérielles et pécuniaires pour conduire les opérations de RES sur terre.
Rappelons ici que les RC sont une unité de dernier recours pour les opérations de RES sur terre. En effet, chaque communauté dispose d’un Hunting Support Program. Ce programme, établit en 1975 et formalisé en 1983, a pour objectif de « favoriser, encourager et perpétuer les activités de chasse, de pêche et de piégeage des bénéficiaires comme mode de vie, et de garantir aux communautés inuit la fourniture des produits de ces activités »[22]. Parmi la liste des activités couvertes par ce programme[23] se trouvent les opérations de RES sur terre ; c’est l’unité de premier recours en cas d’urgence. Les Rangers, eux, ne sont mobilisés que lorsque les opérations se prolongent – le délai d’activation officielle étant actuellement de 24h. Toutefois, les meilleurs chasseurs, en plus d’être rattachés au Hunting Support, sont souvent également Rangers. Ainsi, même si l’opération de RES n’est pas déclenchée sous l’autorité et avec l’équipement des Rangers, les formations délivrées aux patrouilles de Rangers sont mises à profit. Signe de cette importance, les formations aux opérations de RES sur terre sont d’ailleurs une des raisons principales poussant les Inuit à rejoindre une patrouille de Rangers.
Une grande partie des entraînements des patrouilles de RC est axée sur la prise en main du matériel technique dont les Rangers sont équipés (GPS, radio, boussole). Ces formations sont un moyen de compléter la « trousse à outil » des autochtones : aux connaissances de terrains, d’orientation et de survie apprises en famille ou au sein des RJC, un Ranger peut rajouter les connaissances techniques sur le matériel, apprises lors des entraînements de RC. Ces deux types de connaissances, loin de s’opposer, se complètent et peuvent s’utiliser simultanément en fonction des conditions météorologiques – par exemple, dans le blizzard où la visibilité est réduite, un GPS sera indispensable.
B.– Le renforcement de la sécurité humaine
Succinctement, la sécurité humaine renvoie à « la protection des individus contre les menaces, qu’elles s’accompagnent ou non de violence »[24]. Plus précisément, la sécurité humaine au sens large inclut des menaces violentes et classiques comme les guerres, mais également les menaces au développement, à la santé ou à l’environnement[25]. Elle met l’accent sur les vies individuelles ; sur l’importance de la société et des dispositions sociales pour renforcer de manière constructive la sécurité des vies humaines ; sur l’importance de réduire les risques tangibles immédiats (appelés « risques négatifs ») menaçant la survie, la poursuite de la vie quotidienne et la dignité de la personne. Ces « risques négatifs » se retrouvent dans les sept dimensions de la sécurité humaine au sens large citées par le Rapport mondial sur le développement humain 1994[26] : dimensions économique, alimentaire, sanitaire, environnementale, personnelle, communautaire et politique. Or, l’histoire, l’isolement et la rudesse du climat des communautés arctiques les rendent vulnérables à plusieurs éléments de ces dimensions : chômage (sécurité économique), mal-être et violences (sécurité personnelle), perte du lien intergénérationnel (sécurité communautaire), accès très compliqué à certains soins (sécurité sanitaire), dégradation de l’environnement (sécurité environnementale), nourriture de base (notamment les légumes) très onéreuse (sécurité alimentaire).
Les patrouilles de Rangers et de Rangers Juniors, fonctionnant grâce à des relations équilibrées et respectueuses de la culture autochtone, permettent de résorber une partie de ces risques négatifs à la sécurité humaine. Certains sont directement identifiables : en faisant de la prévention auprès des jeunes, le programme a un impact sur la sécurité personnelle des communautés ; par ailleurs, en mettant à disposition des communautés une structure et des moyens pécuniaires, les Rangers canadiens et les Rangers Juniors canadiens encouragent la transmission de connaissance et de culture – notamment l’inuktitut – et agissent sur la sécurité communautaire. Plus indirectement, les patrouilles influent sur d’autres risques négatifs : en poussant les Juniors à suivre une scolarité, le programme des Rangers Juniors pourrait jouer sur la sécurité économique des communautés en luttant à long terme contre le chômage ; enfin, l’apprentissage de la chasse et de la pêche avec les Juniors permet d’avoir accès à de la nourriture à moindre coût et pourrait résorber une partie des problématiques liées à la sécurité sanitaire. En transmettant des outils, une structure et un environnement « sécuritaire », les patrouilles de Rangers et de Rangers Juniors permettent dès lors de renforcer la sécurité humaine des communautés arctiques canadiennes.
Notes :
[1] Gouvernement du Canada, Lettre de mandat du ministre de la Défense nationale, 12 novembre 2015, <https://pm.gc.ca/fra/lettre-de-mandat-du-ministre-de-la-defense-nationale>.
[2] Gouvernement du Canada, Ministère de la Défense, Protection, Sécurité, Engagement, la politique de défense du Canada, 7 juin 2017.
[3] Ibid., p. 21.
[4] Ibid., p. 80.
[5] En anglais « Canadian Rangers Group Patrol » (CRPG).
[6] Gouvernement du Canada, Ministère de la Défense, ‘Organisation : groupes de patrouilles’, Rangers canadiens, Armée canadienne, 2017 – <http://www.army-armee.forces.gc.ca/fr/rangers-canadiens/organisation-patrouille.page>.
[7] Gouvernement du Canada, Ministère de la Défense, ‘Carte des cinq Groupes de Patrouilles des Rangers Canadiens’, Rangers Juniors canadiens, Forces armées canadiennes, 2017, <http://app.cadets.gc.ca/map-car/en/index.htm>.
[8] Gouvernement du Canada, Ministère de la Défense, Directive et ordonnance administratives de la défense, ‘Directive et ordonnance administratives de la défense 2020-2 qui s’appliquent aux officiers et aux militaires du rang des Forces armées canadiennes (FAC) des Rangers canadiens publiées le 21 mai 2015, DOAD 2020-2’, 2015.
[9] Whitney Lackenbauer, « Les Rangers : une milice « postmoderne » qui fonctionne bien », Revue militaire canadienne, volume 6, n° 4, pp. 49-60, 2006. Voir également : Lackenbauer, « Canadian Arctic Sovereignty and Security: Historical Perspectives », Calgary Papers in Military and Strategic Studies, Occasional Paper Number 4, Center for Military, Security and Strategic Studies, Calgary, 2011 ; Lackenbauer, « The Canadian Rangers: A Living History », UBC Press, 2013 ; Lackenbauer, Huebert & Griffiths (Eds.), Le Canada et l’Arctique, Presses de l’Université de Montréal, 2015 ; Lackenbauer & Kikkert, The Canadian Forces & Arctic Sovereignty: Debating Roles, Interests and Requirements, 1968-1974, Wilfrid Laurier University Press, 2010 ; Lackenbauer & Mantle, Aboriginal Peoples and the Canadian Military: Historical Perspectives, CDA Press, 2007.
[10] Par exemple, l’opération Shookum Elan II à Quiet Lake (Yukon) a eu lieu en mars 2004 et l’opération Kigliqaqvik Ranger III a été conduite en avril 2005 à Eureka.
[11] Nanook est l’appellation anglicisée de nanuq qui signifie « ours polaire » en inuktitut.
[12] Benoist Bihan, « Combattre en Arctique pendant la Seconde Guerre mondiale », L’Arctique, enjeu stratégique, Défense & Sécurité Internationale (DSI), Hors-série n° 29, Avril-Mai 2013, pp. 50-56, 2013.
[13] Whitney Lackenbauer, « Les Rangers : une milice « postmoderne » qui fonctionne bien », Revue militaire canadienne, volume 6, n° 4, pp. 49-60, 2006, p. 52.
[14] Gouvernement du Canada, Ministère de la Défense, ‘2e Groupe de patrouilles des Rangers canadiens’, Organisation, Rangers canadiens, Armée canadienne, 2017, <http://www.army-armee.forces.gc.ca/fr/2-gprc/index.page>.
[15] Gouvernement du Canada, Ministère de la Défense, Protection, Sécurité, Engagement, la politique de défense du Canada, Annexe D : Liste des nouvelles initiatives, n°108, 7 juin 2017.
[16] Un premier essai – qualifié de « raté » – eut lieu début 1994 à Paulatuk, dans les Territoires-du-Nord-Ouest. Il s’agissait d’un projet pilote de deux ans similaire aux cadets (Lackenbauer, The Canadian Rangers: A Living History, UBC Press, 2013).
[17] Gouvernement du Canada, Ministère de la Défense, Histoire des Rangers juniors canadiens au Québec (2 GPRC), 2ème Groupe de Patrouilles des Rangers Canadiens, 2017, p. 14.
[18] Ibid., p. 12.
[19] Ministère de la Défense, Protection, Sécurité, Engagement, la politique de défense du Canada, 7 juin 2017, p. 70.
[20] DOAD-2020, point 4.
[21] Les développements suivants sont un résumé des résultats de ma recherche de thèse intitulée « Les Rangers et les Rangers Juniors canadiens : vecteur de sécurité humaine des Inuit canadiens », soutenance prévu le 16 mai 2018.
[22] Nicole Gombay, « Sharing or commoditising? A discussion of some of the socio-economic implications of Nunavik’s Hunter Support Program », Polar Record, volume 45, n° 233, pp. 119-132, 2009, p. 120.
[23] Le programme couvre les activités suivantes : opérations de recherche et sauvetage ; équipements nécessaires (munitions, carburant et vêtements) ; formation des jeunes aux compétences terrestres ; entretien d’un bateau communautaire ; et rémunération des Inuit sans emploi pour le produit de leur chasse, pêche et piégeage qui sont distribués, généralement gratuitement, aux membres de la communauté.
[24] Dario Battistella, Franck Petiteville, Marie-Claude Smouts & Pascal Vennesson, Dictionnaire des Relations Internationales, 3e édition, Dalloz-Sirey, 2012, p. 453.
[25] Voir : Sabine Alkire, « Human Development: Definitions, Critiques and Related Concepts », Human Development Research Paper 2010/01 ; Programme des Nations Unies pour le Développement Humain, 2010, p. 23 ; Daniel Colard, « La doctrine de la sécurité humaine : le point de vue d’un juriste », dans Jean-François Rioux (dir.), La sécurité humaine, une nouvelle conception des relations internationales, L’Harmattan, 2002 ; Ecole Nationale d’Administration, Environnement et sécurité (option internationale), Options d’approfondissement, Groupe n°7, Cours de l’Ecole Nationale d’Administration, Promotion 2006-2008 “Aristide Briand”, 2008, p. 6 ; Organisations des Nations Unies, « Conférence mondiale sur les Droits de l’homme », Vienne, 14-25 juin 1993 ; Organisations des Nations Unies, « Rapport mondial sur le développement humain 1994 », Rapport du programme des Nations Unies pour le développement, Economica, 1994, <http://hdr.undp.org/en/content/human-development-report-1994> ; Organisation Internationale de la Francophonie, « Sécurité humaine. Une clarification du concept et approches par les organisations internationales », Délégation aux droits de l’homme et à la démocratie, document d’information, 2006.
[26] Organisations des Nations Unies, « Rapport mondial sur le développement humain 1994 », Rapport du programme des Nations Unies pour le développement, Economica, 1994, <http://hdr.undp.org/en/content/human-development-report-1994>.